Les premiers liens d’attachement d’un bébé s’établissent généralement avec ses parents.
Ces premiers liens vont bien évidemment être au cœur des interactions avec son enfant, et vont l’amener à répéter ou réparer ce qu’il aura vécu.
La capacité d’être en lien avec son enfant n’est pas donnée dès le départ : elle se construit au fil du temps et des expériences.
Si un bébé pleure et veut être porté, c’est qu’il a besoin d’être rassuré.
Un lien d’attachement peut également se former avec une tante, un grand-parent ou un professionnel.
Certains professionnels estiment néanmoins que les gestes affectueux sont réservés aux parents ou au proche de l’enfant.
On en vient même parfois à interdire aux professionnels de faire des câlins et des bisous pour ne pas briser la symbiose mère-enfant et ne pas voler la place sacrée du parent.
Cela est généralement mis en place pour éviter l’opposition de certains parents.
Ces professionnels oublient qu’un enfant passe en moyenne 45 heures par semaine loin de ses parents durant les trois premières années de vie.
A cette période, son cerveau construit une grande partie de ses fondations !
Il s’agit donc de ne pas le sous-alimenter.
En effet, depuis une vingtaine d’années, les travaux en neurosciences et sur la théorie de l’attachement posent un regard très différent sur cette question de la tendresse dans les structures d’accueil.
Ces nouvelles données nous enseignent à quel point l’enfant a besoin de marques d’affection et de tendresse de la part des adultes pour se construire, pour aider à la maturation de son petit cerveau et pour établir un lien d’attachement de qualité avec ceux qui l’entourent.
Pendant ces longues périodes loin des bras de ses parents, son cerveau a notamment besoin d’ocytocine, cette hormone de l’attachement sécrétée lors des rapports humains tendres, empathiques et affectueux.
Certes, nous pouvons aussi sécréter cette hormone par un regard ou une parole.
Toutefois, le rapport physique bienveillant, le geste affectueux, le câlin la voie royale de la sécrétion de l’ocytocine.
Forcer un enfant à faire un câlin ? Non !
La notion de consentement est primordiale.
Lui proposer un câlin ou répondre à sa demande ? Oui !
L’essentiel est de respecter les particularités de chacun et de ne surtout pas interdire ce rapport physique aux enfants.
L’affection en crèche est un besoin pour le bon développement de l’enfant.